*** Français ci-dessous ***
On the 8th of March, International Women’s Rights Day, the European Left keeps raising its voice around the world to remind everyone that we are here and will keep fighting for women’s rights. We support all the mobilizations called by the feminist movement in Europe that respect the COVID security measures.
Today, facing the recovery of extreme and conservative rights, we must be vigilant and combative. In addition, the patriarchal culture is still maintained by tradition. We cannot allow the cuts on public education services and we will keep struggling for public means to our emancipation. We must fight against this capitalist and patriarchal system, which deprives us of our rights!
• Massive job losses and increased poverty among women. Precarious work keeps being a reality.
The Covid-19 has disproportionately affected sectors of the economy where women primarily work, such as tourism, retail, catering and cleaning. Women are in the majority in difficult, poorly paid, precarious, part-time, flexible and teleworking jobs without rules nor rights. Added to this is sexual harassment and the attempt to avoid it.
• Unpaid work and being in first line keep affecting us.
Even before the coronavirus pandemic, women did three times as much unpaid work at home, caring for children and the elderly. This worsened in 2020 when women took on the greatest burden of caring for sick family members or children not attending school. The role of women at home has been further compounded by home-schooling children, caring for the elderly and dependent people, and the weakening of the welfare state.
Unpaid homework reaches 65 hours per week for women. We choose to rebel against this burden of care work in an unpaid or unrecognized way.
We fight against the precariousness of employment suffered by women, which during the pandemic were the essential jobs with the greatest risk of infections, with the worst working conditions and wages, part-time work and great flexibility. And this in addition to teleworking without rules or rights, which has led to endless days linked to care work.
• Migrant women
The pandemic has had a devastating effect on most migrant women, who are essential frontline workers of the pandemic, most affected by lack of income, precarious contracts and increased risk of contagion. Domestic workers have been found without pay because their employers can no longer pay them.
• Our body, our rules
We condemn governments that directly violate women’s human rights. For instance, the Polish government, in cooperation with the Catholic Church, is a constant threat to women’s rights: they imposed an almost total ban on abortions in October, sparking massive protests from women. We stand with these women and will keep claiming with a particular strength on our voices: #FreeAbortionWorldWide
For all these reasons, we demand:
– The guaranteed right of women to a legal, safe and free abortion.
– The promotion of a pact for decent teleworking conditions, which guarantee the right to disconnect, respect working hours and allow joint responsibility and equal management of time from a gender perspective.
– A European plan against the feminization of poverty, precarious employment and against the vulnerability of elderly and disable women.
– A community pact for healthcare in the European Union that offers to the States a universal healthcare system and better financing of public services, which guarantee a necessary state of well-being, protection, security, and solid public health, and that counteracts growing social inequalities and social exclusion.
– A European migration and asylum policy and a European plan against trafficking for the purpose of sexual exploitation.
– Ratification of ILO Convention 189 at European level.
– Ratification of the Istanbul Convention at European level.
– Immediate ratification of ILO Convention 190 to eliminate violence and harassment at work.
– To participate in the Recovery Resilience Facility to ensure the integration of the gender dimension in the resources that will be allocated to deal with the COVID19 crisis, with integration and professional reintegration programmes for women, and specific market and equality policies.
*** FR ***
En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le Parti de la Gauche Européenne continue à élever la voix dans le monde entier pour rappeler à toutes et tous que nous continuerons à lutter pour les droits des femmes. Nous soutenons toutes les mobilisations convoquées par le mouvement féministe en Europe qui respectent les mesures de sécurité COVID.
Aujourd’hui, face à la reprise des droites extrêmes et conservatrices, nous devons être vigilantes et combatives. De plus, la culture patriarcale est toujours maintenue par la tradition. Nous ne pouvons pas permettre des coupes budgétaires dans les services publics d’éducation et nous continuerons de lutter pour obtenir les moyens publics de notre émancipation. Nous devons lutter contre ce système capitaliste et patriarcal, qui nous prive de nos droits !
• Pertes massives d’emplois et augmentation de la pauvreté chez les femmes. Le travail précaire est toujours une réalité.
Le Covid-19 a affecté de manière disproportionnée les secteurs de l’économie où les femmes sont sur-représentées, comme le tourisme, la vente, la restauration et le nettoyage. Les femmes occupent majoritairement des emplois difficiles, mal payés, précaires, à temps partiel, flexibles et télétravaillent sans règles ni droits. S’ajoutent à cela le harcèlement sexuel et la tentative de l’éviter.
• Le travail non rémunéré et le fait d’être en première ligne continuent de nous affecter.
Même avant la pandémie de coronavirus, les femmes effectuaient trois fois plus de travail non rémunéré à la maison, s’occupant des enfants et des personnes âgées. Cela s’est aggravé en 2020 lorsque les femmes ont assumé la plus grande charge de s’occuper des membres de la famille malades ou des enfants non scolarisés. Le rôle des femmes à la maison a été encore aggravé par les enfants scolarisés à domicile, les soins aux personnes âgées et dépendantes et l’affaiblissement de l’État providence.
Le travail à la maison non rémunéré atteint 65 heures par semaine pour les femmes. Nous choisissons de nous rebeller contre ce fardeau du travail de soins de manière non rémunérée ou non reconnue.
Nous luttons contre la précarité de l’emploi dont souffrent les femmes, qui pendant la pandémie ont été les emplois essentiels avec le plus grand risque d’infections, avec les pires conditions de travail et de salaires, le temps partiel et une grande flexibilité. Et cela en plus du télétravail sans règles ni droits, qui a conduit à des journées interminables liées travail de soins.
• Femmes migrantes
La pandémie a eu un effet dévastateur sur la plupart des femmes migrantes, qui sont des travailleuses essentielles de première ligne de la pandémie, les plus touchées par le manque de revenus, les contrats précaires et un risque accru de contagion. Les travailleuses domestiques se sont retrouvées sans salaire parce que leurs employeurs ne peuvent plus les payer.
• Notre corps, notre choix
Nous condamnons les gouvernements qui violent directement les droits fondamentaux des femmes. Par exemple, le gouvernement polonais, en coopération avec l’Église catholique, est une menace constante pour les droits des femmes : il a imposé une interdiction quasi totale des avortements en octobre, provoquant des manifestations massives de la part des femmes. Nous sommes aux côtés de ces femmes et continuerons de revendiquer avec force: #FreeAbortionWorldWide
Pour toutes ces raisons, nous exigeons :
● Le droit garanti des femmes à un avortement légal, sûr et libre.
● La promotion d’un pacte pour des conditions de télétravail décentes qui garantissent le droit à la déconnexion, respectent les heures de travail et permettent une responsabilité conjointe et une gestion égale du temps dans une perspective de genre.
● Un plan européen contre la féminisation de la pauvreté, la précarité de l’emploi et contre la vulnérabilité des femmes âgées et des femmes en situation de handicap.
● Un pacte communautaire pour les soins dans l’Union Européenne qui offre aux États un système de soins universels et un meilleur financement des services publics, qui garantissent un nécessaire état de bien-être, de protection, de sécurité, et de santé publique, et qui contrecarre les inégalités sociales croissantes et l’exclusion sociale.
● Une politique européenne de migration et d’asile et un plan européen contre la traite à des fins d’exploitation sexuelle.
● La ratification de la Convention 189 de l’OIT au niveau européen.
● La ratification de la Convention d’Istanbul au niveau européen.
● La ratification immédiate de la Convention 190 de l’OIT pour éliminer la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
● La participation au Plan de Relance (Recovery Resilience Facility) pour assurer l’intégration de la dimension genre dans les ressources qui seront allouées pour faire face à la crise du COVID19, avec des programmes d’intégration et de réinsertion professionnelle des femmes, et des politiques spécifiques de marché et d’égalité.