Anti-imperialist resolution – EL WG Feminism/ Résolution du Groupe de travail Féminisme du PGE

Published on: 12.07.2021 News Image

*** Français ci-dessous ***

From 21-24 June 2021, the Bicentennial Congress of the Peoples of the World was held in Caracas, with the aim of creating anti-imperialist networks in the world from different sectors.

From the women’s sector it was agreed to promote the International Anti-imperialist Network of Articulation of Women’s Organisations, Social Movements and Women of Left Political Parties (RIAOMPI).

The struggle for solidarity and peace are two intrinsic values in the struggle against the neoliberal and patriarchal system. And from this point of view we, the feminists of the European Left parties, cannot conceive of feminism if it is not also anti-imperialist.

Imperialism works like patriarchy, it is the domination and subjugation of the most vulnerable, and to face rebellions, the imperialist system responds with violence to keep subjugating them.

For the United States and the European governments that support it, there is no logic of life: their logic is that of war against those who do not submit to their will and that of torture against the weakest. In this framework the most vulnerable are women who suffer poverty, forced displacement,precariousness in refugee camps. All those who, in the end, are susceptible to being trafficked for the purposes of labour, sexual and reproductive exploitation in Europe. Thus consolidating the Europe of inequalities.

On the other hand, the financial plan for Europe’s post-pandemic recovery for the future of new generations relegates women’s rights to a simple chapter dedicated to “the socially disadvantaged”.
We consider this to be a reductionist view, because we are not a small sector or group. We are half of the European population and we want to be a subject that decides, to decide what, how and for what purpose to produce.

On the other hand, we denounce the fact that this financial plan, which does not intend to invest in improving women’s lives or in equality, does plan to allocate funds to rearmament and the war industry.

We must therefore demand a drastic reduction in military spending because caring for life is incompatible with rearmament and increased military spending.

We reject the increase in military spending to 2% of Gross Domestic Product as the United States intends to impose on us.

We strongly denounce the attempt to use recovery funds to finance the war industry and the search for new and more sophisticated weapons systems.

We categorically reject the expansion of US and NATO military bases in Europe in order to continue waging war, interference and aggression against the peoples of the world.

For this reason the feminists of the European Left Party join the Network for a Europe that respects the freedom and sovereignty of the peoples. A Europe that supports disarmament and peace.

And because we women are the ones who sustain life, we are the ones who want to be able to decide on a better world.

 

*** FR ***

Du 21 au 24 juin 2021, le Congrès bicentenaire des peuples du monde s’est tenu à Caracas, dans le but de créer des réseaux anti-impérialistes dans le monde à partir de différents secteurs. Du côté des femmes, il a été convenu de promouvoir le Réseau international anti-impérialiste qui articule des organisations de femmes, des mouvements sociaux et des femmes des partis politiques de gauche (RIAOMPI).

La lutte pour la solidarité et la paix sont deux valeurs intrinsèques de la lutte contre le système néolibéral et patriarcal. Et de ce point de vue, nous, les féministes des partis de la Gauche Européenne, ne pouvons concevoir le féminisme s’il n’est pas aussi anti-impérialiste.

L’impérialisme fonctionne comme le patriarcat, c’est la domination et l’assujettissement des plus vulnérables et face à la rébellion, le système répond par la violence pour continuer à les assujettir.

Pour les Etats-Unis et les gouvernements européens qui les soutiennent, il n’y a pas de logique de protéger la vie : leur logique est celle de la guerre contre ceux qui ne se soumettent pas à leur volonté et celle de la torture contre les plus faibles et, dans ce cadre, les plus vulnérables sont les femmes qui subissent la pauvreté, les déplacements forcés, la précarité dans les camps de réfugié.e.s. Toutes celles qui, en fin de compte, sont susceptibles d’être victimes de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation du travail, de la sexualité et de la procréation en Europe. Consolidant ainsi l’Europe des inégalités.

D’autre part, le plan financier de relance de l’Europe après la pandémie pour l’avenir des nouvelles générations relègue les droits des femmes à un simple chapitre consacré aux “personnes socialement défavorisées”.

Nous considérons qu’il s’agit d’une vision réductrice, car nous ne sommes pas un petit secteur ou un petit groupe. Nous sommes la moitié de la population européenne et nous voulons être un sujet qui décide, qui décide quoi, comment et dans quel but produire.

En revanche, nous dénonçons le fait que ce plan financier, qui ne prévoit pas d’investir dans l’amélioration de la vie des femmes ou dans l’égalité, prévoit en revanche d’allouer des fonds au réarmement et à l’industrie de la guerre.

Nous devons donc exiger une réduction drastique des dépenses militaires, car prendre soin de la vie est incompatible avec le réarmement et l’augmentation des des dépenses militaires.

Nous refusons l’augmentation des dépenses militaires à 2 % du produit intérieur brut comme les États-Unis entendent nous l’imposer.

Nous dénonçons fermement la tentative d’utiliser les fonds de récupération pour financer l’industrie de guerre et la recherche de systèmes d’armes nouveaux et plus sophistiqués.

Nous rejetons catégoriquement l’expansion des bases militaires des États-Unis et de l’OTAN en Europe afin de continuer à mener la guerre, l’ingérence et l’agression contre les peuples du monde.

C’est pourquoi les féministes du Parti de la gauche européenne rejoignent le Réseau pour une Europe qui respecte la liberté et la souveraineté des peuples. Une Europe qui soutient le désarmement et la paix.

Et parce que nous, les femmes, sommes celles qui soutenons la vie, c’est nous qui voulons pouvoir décider d’un monde meilleur.