Belgium: hunger strike of undocumented migrants to obtain regularisation and the right not to be exploited

Published on: 14.07.2021 News Image

*** Français ci-dessous ***

For more than 50 days, some 700 foreign workers without residence permits have been barricaded in the Beguinage church and the university campuses of ULB and VUB in Brussels, on a total hunger strike. Since 8 July, the occupants of the Beguinage church have decided to stop letting visitors and doctors in. The day before, Olivier De Schutter, UN special rapporteur on extreme poverty and human rights, had come to take stock of the situation. The only people now allowed in are paramedics.

The about 450 people locked up in the church are just the tip of the iceberg of tens of thousands of men and women, some of whom have been in Belgium for decades without the right to regularize their status. The relevant regulations have been regionalised, which means that there is discretion from one region to another, depending on the convenience of the employers, who want cheap labour with no rights. The socialist left does not want to intervene, and yet the country itself, after the pandemic, is in dire need of people to work in many economic sectors that have remained unprotected. Individual cri-teria or criteria linked to bilateral relations with the countries of origin still prevail when it comes to granting or refusing a residence permit, which is essential in Belgium in order to have the right to essential services.

The WG Migration of the European Left supports the strikers and demands that Belgium revise its immigration and labour policies and that the left-wing parties bring to the table of the European institutions the question of the very serious violations that are taking place, especially against the most vulnerable people.

The EU political elites once more tend to reveal a cruel, indifferent against the most vulnerable, hostile and uncaring face. The human tragedy that goes on into the mere EU administrative core, makes it clear that there is an absolute emergency for European governments to take substantial political initia-tives in favour of the migrative and refugee populations, that seek for safety, life chances, a decent and flourishing future for their children.

We demand no less than respect for life, dignity and the application of international treaties that protect human rights. We are committed to solidarity towards struggling helpless people and we demand no less than the end of violence, abusive policies and degradation of their existence.

No one is illegal – end their suffering now!

 

*** FR ***

Belgique : grève de la faim des sans-papiers pour obtenir la régularisation et le droit de ne pas être exploité

Depuis plus de 50 jours, quelques 700 travailleurs et travailleuses étranger.e.s sans permis de séjour sont barricadé.e.s dans l’église du Béguinage et sur les campus universitaires de l’ULB et de la VUB à Bruxelles, en grève totale de la faim. Depuis le 8 juillet, les occupant.e.s de l’église du Béguinage ont décidé de ne plus laisser entrer les visiteurs et les médecins. La veille, Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, était venu faire le point sur la situation. Les seules personnes désormais autorisées à entrer sont les ambulanciers.

Les quelques 450 personnes enfermées dans l’église ne sont que la pointe d’un iceberg de dizaines de milliers d’hommes et de femmes, dont certain.e.s se trouvent en Belgique depuis des décennies sans avoir le droit de régulariser leur statut. La réglementation en la matière a été régionalisée, ce qui signifie que c’est à la discrétion de la région, en fonction de la convenance des employeurs, qui veulent une main-d’œuvre bon marché et sans garantir les droits. La gauche socialiste ne veut pas intervenir, et pourtant le pays lui-même, après la pandémie, a un besoin urgent de personnes pour travailler dans de nombreux secteurs économiques qui sont restés sans protection. Les critères individuels ou liés aux relations bilatérales avec les pays d’origine prévalent encore lorsqu’il s’agit d’accorder ou de refuser un permis de séjour, indispensable en Belgique pour avoir droit aux services essentiels.

Le Groupe de Travail Migration du Parti de la Gauche Européenne soutient les grévistes et exige que la Belgique révise ses politiques d’immigration et de travail et que les partis de gauche mettent sur la table des institutions européennes la question des très graves violations des droits qui ont lieux, notamment à l’en-contre des personnes les plus vulnérables.

Les élites politiques de l’UE tendent une fois de plus à montrer un visage cruel, indifférent aux plus vulnérables, hostile et insensible. La tragédie humaine qui se poursuit au cœur même du centre adminis-tratif de l’UE montre clairement qu’il y a une urgence absolue pour les gouvernements européens de prendre des initiatives politiques substantielles en faveur des populations migrantes et réfugiées, qui cherchent la sécurité, des chances de vie, un avenir décent et florissant pour leurs enfants.

Nous n’exigeons rien de moins que le respect de la vie, de la dignité et l’application des traités internationaux qui protègent les droits humains. Nous sommes engagés dans la solidarité envers les personnes sans défense qui luttent et nous ne demandons rien de moins que la fin de la violence, des politiques abusives et de la dégradation de leur existence.

Personne n’est illégal – mettez fin à leurs souffrances maintenant !