Au moment où la pandémie de Covid-19 nous oblige à revoir les priorités pour remédier aux vulnérabilités socio-économiques qu’elle a mises en évidence, et affronter les défis sociaux et environnementaux, les relations politiques, économiques, commerciales et financières entre l’Union européenne et l’Afrique sont à interroger. Le libre-échange qui entretient l’extraversion et empêche le développement endogène des systèmes productifs, fragilisant les économies dépendantes de l’extérieur, peut-il continuer à guider ces relations comme cela l’a été jusqu’à présent ? Ne doit-on pas au contraire initier de vastes coopérations dont les objectifs contribueraient à la souveraineté alimentaire, au renforcement de filières industrielles durables et de système de protection sociale robuste, et à la lutte contre le changement climatique afin d’améliorer les conditions de vie?
Avec l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) soutenue et financée par l’UE, et la multiplication des accords de partenariat économique, les institutions européennes et africaines se sont engagées dans la voie de la continuité. Quelles analyses critiques peut-on en tirer ? Quelles sont et quelles devraient être les priorités stratégiques de ces relations à l’heure du renouvellement des accords de Cotonou et d’un prochain sommet UE-Afrique reporté en raison de la pandémie ?
Deuxième panel organisé dans le cadre de la préparation du colloque Amath Dansokho, 6e édition internationale du colloque de Dakar (UCAD, 26-28 janvier 2022), avec :