Home / Guinée: le Président Alpha Condé doit faire preuve de responsabilité pour sauvegarder la paix et la concorde civile
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La campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 18 octobre 2020 s’est ouverte il y a quelques semaines dans un climat de tension et de violence. L’approche de l’échéance électorale accentue la crise née il y a plusieurs mois de la candidature à un troisième mandat controversé du président sortant sortant Alpha Condé. Dans un rapport Amnesty international documente la responsabilité des forces de sécurité dans la répression de rassemblements contre la réforme de la Constitution qui permet au président sortant d’être candidat. En un an, la répression contre les différentes manifestations a causé la mort d’au moins 50 personnes tandis que 200 ont été blessées. Plus de 70 personnes ont été arrêtées de manière arbitraire et maintenues au secret.
À deux semaines du scrutin, les positions et discours ne cessent de se radicaliser et prennent des accents communautaristes. Le président sortant Alpha Condé joue des divisions en déclarant dans son bastion électoral et dans la langue de sa communauté « cette élection n’est pas seulement une élection, c’est comme si nous étions en guerre ». Signe de la gravité de la situation, ces propos ont été diffusés par la télévision nationale.
Le Parti de la gauche européenne (PGE) condamne avec énergie les violations des droits de l’homme en cours en Guinée, exige que des enquêtes soient ouvertes pour retrouver leurs auteurs et que justice soit rendue aux victimes. Le PGE appelle la classe politique guinéenne et en particulier le président Alpha Condé à sa responsabilité qui est de sauvegarder la paix et la concorde civile dans le pays.
*** EN ***
Guinea: President Alpha Condé must show responsibility to safeguard peace and civil harmony
The electoral campaign for the presidential poll of October 18, 2020 began a few weeks ago in a climate of tension and violence. The approach of the electoral deadline accentuates the crisis which arose several months ago from the candidacy for a controversial third term of outgoing president Alpha Condé. In a report Amnesty International documents the responsibility of the security forces in cracking down on rallies against the constitutional reform that allows the outgoing president to be a candidate. In one year, the crackdown on the various protests resulted in the deaths of at least 50 people while 200 were injured. More than 70 people have been arbitrarily arrested and held in secrecy.
Two weeks before the election, positions and speeches continue to become radicalized and take on communitarian accents. Outgoing President Alpha Condé plays on divisions by declaring in his electoral stronghold and in the language of his community “this election is not just an election, it is as if we were at war”. A sign of the gravity of the situation, these words were broadcast by national television.
The European Left (EL) strongly condemns the ongoing human rights violations in Guinea, demands that investigations be opened to find their perpetrators and that justice be served to the victims. The EL calls on the Guinean political class and in particular President Alpha Condé to its responsibility which is to safeguard peace and civil harmony in the country.
